Chronologie des évènements
- Juin 1990
- Premiers projets de Club à vocation astronomique à Barentin par 2 lycéens : Arnaud Durand et Vincent Bouttard.
- Septembre 1990
- 3 autres compères les ont rejoint : Yann Mutel, Raphaël Godot et Thomas Chaussade. Les statuts sont rédigés, le bureau est constitué et le dossier de création est déposé en Préfecture. L'Astro-Club de l'Austreberthe devient Association loi 1901 et peut commencer ses activités.
- Août 1991 à Juin 1992
- Première année difficile : peu de membres, peu d'argent mais les observations ont lieu. Pourtant un malheureux fou rejoint le Club : Franck Lesage.
- Août 1992
- Le Club participe à La Nuit des Etoiles Filantes et se fait connaître par quelques articles dans les journeaux régionaux. Le bilan est mitigé, mais il y a eu quelques spectateurs et membres de plus, récompensant ainsi le travail de l'année (une exposition sur le Système Solaire, un diaporama et une animation de 3 jours à Barentin). Raphaël part en Nouvelle-Calédonie pour 20 mois.
- Septembre 1992 à Juillet 1993
- Le Club mange son "pain noir". Les activités s'essoufflent, les réunions s'espacent... Le Club s'enfonce dans la morosité et l'interrogation : faut-il continuer ? Le président change mais l'inquiétude reste. Malgrés cela, notre exposition se promène dans 2 établissement scolaires et nous préparons en hâte notre deuxième Nuit des Etoiles Filantes.
- Août 1993
- Le délire est total : 250 personnes assistent aux manifestations de la Nuit des Etoiles Filantes, l'association se fait connaître cependant, peu de retombées ont lieu pour le Club
- Septembre 1993 Août 1994
- Les activités se font rares (peu aidées il est vrai par la météo), et les réunions sont souvent houleuses. On s'interroge sur la nécessité de la présence d'une association d'Astronomie à Barentin. La météo nous joue des tours et la Nuit des Etoiles n'est pas réussie.
Pour ne pas arranger nos affaires, un méchant énergumène s'inscrit : Cyrille Gréaume alias "Grom" - Septembre 1994 à Août 1995
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Pourtant l'optimisme est de rigueur car Raphaël, le gourou de l'hémisphère Sud, est de retour et en plus, avec une moustache, ça va saigner ! Dans ce tumulte un éminent membre arrive : Olivier Leclercq.
Pour la Nuit des Étoile, le Gourou frappe très fort:
Il organise une nuit des Etoiles multi activités! Une exposition sur le matériel en astronomie amateur. Monte une conférence devant 80 enfants du centre de loisirs de la ville sur les météorites! Franck prendra la relève pour la même conférence adapté au public adulte. Puis en fin d'après-midi c'est une quinzaines de micro-fusées qui partent en campagne public. A peine le temp de reprendre nos esprit que le soir de la Nuit des Étoiles, c'est la fête, pres de 300 personnes sont présentes, (Raphaêl avait invité le centre de loisirs de la ville) avec nos 5 téléscopes on ne sait plus ou donné de la tête. Paris Normandie nous réserve sa première page. Et le samedi après-midi devant un public connaisseur, nous organison une observation du soleil en direct sur la place de la mairie. Résultat 400 personnes!. - Septembre 1995 à Avril 1996
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Le gourou fait des miracles et multiplie les idées : si on faisait des fusées ? La section Espace est officiellement créée et avec elle la fièvre des micro-fusées. Mais cela ne suffit pas. Raphaël part pour les stages ANSTJ, et revient avec des projets de minifusée et de ballon.
En plus le gourou nous envoi Olivier, Cyrille et moi-même Vincent, avec lui pour les CCA, commission des clubs d'astronomies de l'ANSTJ, nous y prenons plein de contacts. - Mai-Juin 1996
- Une nouvelle folie prend Raphaël et Franck et porte le nom de Festival de l'Espace de Bourges. En 2 mois, ils construisent, testent et valident DÉDALE-1, une minifusée destinée à être lancée au mois d'août. Entre temps, un projet de ballon prend forme, FROC V, dans le but de mesurer la pollution lumineuse. Mais, faute de financement, il restra dans les cartons.
Des enfants arrivent au Club par l'intermédiaire du Centre aéré où sévit..... Raphaël encore lui! - Août 1996
- Expédition à Bourges pour assister au lancement, un vrai bazar, et de l'improvisation totale : le parachute part en torche et la fusée s'écrase. Tant pis, ils verront l'année prochaine ! Cette manifestation occulte complètement la Nuit des Étoiles qui s'essoufle sur le plan nationale
- Septembre 96 à Juin 1997
- Année riche de nouveaux enfants, plus motivés encore que les "anciens".De nombreuses mini-fusées sont au programme ( SAPETOKU, MOUSTIQUE, TROMPE LA MORT...) pour un lancement en août. Un partenariat avec d'autres clubs de la région par l'intermédiaire de "Science Action". La participation aux Rencontres Astronomiques de Haute-Normandie. Ces magnifiques pages Web que vous lisez amoureusement... Bref, un renouveau total du Club !
- Juin 1997
- Aïe! La mairie de Barentin nous fait faux-bond : pas de subvention l'année prochaine (la faute à notre quasi-absence de communication avec elle ?), pas de Centre de Loisirs pour La Nuit des Etoiles et, sans doute, plus de local de réunion !
Le Club est sur le départ pour Bourdainville avec de grands bouleversements en perspectives.
Chronique d'un passé trouble
Barentin et les petits astronomes
Avertissement
Il était une fois, dans une ville féérique appellée Barentin, un groupe de joyeux astronomes amateurs qui ignoraient tous qu'ils n'étaient pas seuls à observer divinement les étoiles.
Un jour que deux d'entres eux discutaient d'un examen rigolo appellé le baccalauréat, ils s'apperçurent tout penaux qu'ils observaient les étoiles, mais chacun chez lui, ce qui était plutôt ballot en somme. Ils décidèrent donc, de concert, d'observer à deux avec un appareil plus gros. Il y avait là un grand gars un peu dans la lune (c'était tant mieux pour lui dans notre histoire) et un autre gars avec une grosse touffe sur la tête. Le grand type un peu dans la lune s'appelait Arnaud et l'autre, à la touffe, s'appelait Vincent. Ils trouvèrent rigolo d'observer les étoiles mais ils y gagnaient pas grand chose en fait. Une super-idée germa dans leurs esprits : pourquoi ne pas faire une sorte de club où tous les gens comme eux pourraient observer le ciel tous ensemble ? En plus, en se rassemblant, ils auraient de l'argent (ça rime en plus, NDLR) pour s'acheter un téléscope géant (re-rime, re-NDLR).
Ils furent contacté par trois autres énergumènes : un petit gars jeunot qui s'appelait Thomas, un gros gars fêtard qui savait compter les sous appelé Yann et un drôle de gars qui animait des trucs avec des enfants et, en plus, qui rivalisait avec Vincent pour ce qui était de la touffe (la sienne était plus longue). Lui, il s'appelait Raphaël. Au monde qu'ils étaient maintenant ils construisirent le club qu'ils appellèrent Astro-Club de l'Austreberthe (c'était un nom très long, incompréhensible pour celui qui n'habitait pas dans leur coin et impossible à écrire, mais c'était le but). Ils écrivirent des tonnes de paperasse à donner à la préfecture, au maire et tout ça.
Après l'accord de la préfecture pour commencer à faire leurs guignoleries en public, ils observèrent tous ensemble (en n'oubliant pas de fêter certains évènements). En plus, bonne poire, le maire de la ville leur avait donné un local où ils pouvaient se rassembler pour fêter les rois et picol... euh non, parler de quasars et s'engueuler. Oui, parce que la spécialité régionale des astronomes barentinois, c'était l'engueulade : une sorte de purée informe de termes astronomiques pas toujours compréhensibles avec des gros mots dedans... Parfois c'était bien, ils discutaient sérieusement d'astronomie (mais avec des montagnes de projets irréalisables) puis comme il faisait beau, le soir, ils décidaient d'un commun accord d'aller s'enfermer au Channel pour faire un petit billard.
Un jour, un gars drôlement sérieux et drôlement calé en info et en maths (il s'appellait Franck) passa à une réunion. C'était un gars qui était tombé dans l'astro et (et dans le Coca) quand il était petit. Alors les autres le suivirent dans ces idées qui étaient aussi farfelues que celles des autres mais il avait réussi à les hypnotiser, alors...
Et puis un jour floush ! le gars à la mégatouffe se téléporte en Nouvelle-Calédonie pour faire 20 mois d'armée ! On passera sous silence cet intervalle de temps pour le Club parce que ce fut pas beau à voir et ça ne donna rien de bon.
Et un jour, miracle ! Le gars à la touffe n'avait plus de touffe mais un moustache à la place. Et il parlait de projets très sérieux notamment de missiles (je crois que c'est plutôt des fusées, à confirmer). On ne rigolait plus du tout cette fois. Et puis ils changèrent de trésorier en prenent un petit gars qui parlait super-vite, difficile à suivre, il s'appelait Olivier. Et ça marchait plutôt bien avec des enfants qui venaient et des observations qui attiraient plein de monde mais qui ne restait pas au club. Bref c'était bien. Les deux chefs de la bande construisirent une fusée plus grosse, histoire de rigoler encore plus et de calmer les pessimistes. Ils la lancèrent à Bourges (elle s'écrasa mais c'est pas important pour l'histoire). Juste avant, un petit gars blagueur comme pas deux les avait rejoint, il s'appelait Cyrille (mais les autres l'appelait Grom). L'année suivante, ils décidèrent tous de faire des grosses fusées car c'était plus interessant et ça faisait plus de bruit (en fait ça attirait plus de monde au club). Ca partait bien...
Mais comme à Barentin la mairie croyait qu'ils étaient tous morts, et leur association branlante avec eux, ils se retrouvèrent sans rien. Plus de sous (enfin ils avaient déjà qu'une bouchée de pain avant alors ça ne leur fit pas un gros choc) mais surtout plus d'endroit pour se réunir et faire les cons. S'en était trop, et puis les membres devenaient pénibles entre eux et commençaient à se bouffer le nez. Certains prirent leurs billes (c'est à dire rien) et décidèrent de faire un club ailleurs pour se débarasser des mécontents. C'est ainsi que naquit, dans la douleur l'Association Cauchoise d'Astronomie, sur les cendres brûlantes de l'ACA, et la section Astronomie de l'ASCB.
Voilà, c'était une histoire assez sordide mais pleine d'enseignement pour les petits astronomes amateurs qui veulent faire un club comme les deux rêveurs du début. D'une histoire sympa et rigolote au départ, on arrive à une lutte de pouvoir débile et dévastatrice, et où malheureusement l'astro n'a plus sa place. La morale du conte est donc la suivante
: l'Astronomie, c'est bon mais n'y met pas tout ton pognon. Si tu veux monter ton association, assures toi de tes compagnons !
